Confiné.e.s chez soi

Bien consciente que cette crise sanitaire aura des répercussions pour nous tous, et que nous seront mis à l’épreuve, je pense que ce temps hors du temps à durée indéterminée peut également être l’occasion inédite de moments partagés, de temps pour soi, de transformations etc… Pour moi il y aura un avant et un après.

En dehors des questions graves de la crise sanitaire et des problématiques inhérentes, le confinement peut, me semble-t-il, être l’occasion de faire un état de lieu.

Il va sans dire que les conditions de « confinement » des plus précaires est une problématique à part.

La manière dont nous vivons notre logement en période de confinement est un concentré, une réalité que nous ne pouvons que difficilement fuir. Les liens, si le confinement est partagé, sont mis à l’épreuve avec une authenticité sur la durée.
Le fait que nous pouvons tous êtres touchés par le virus et la maladie, sans discrimination aucune, nous remet à notre condition d’humains et cela dans une globalité.
Chacun en face de ses peurs, de son vécu, de ses croyances. Plus nous avons fuit nos démons, occulté ce qui n’est pas satisfaisant dans notre vie, ne pas réglé nos problèmes, plus l’ensemble revient en boomerang à cette occasion de vie recluse et immobile.
A l’inverse, plus nous avons traité nos sujets, mieux nous pouvons nous porter en ce moment. Il en est de même pour notre intérieur matériel – notre habitat. Plus l’espace est construit, aménagé selon nos besoins, optimisé, plus la vie pourra être fluide, modulable et agréable.

Le confinement fait l’effet d’un zoom que nous ne pouvons dézoomer le temps de la crise sanitaire.

« Mais pour être contenant, le chez soi doit être construit. Ce n’est pas qu’une protection matérielle, mais aussi sociale et psychique. » (article sur le site de Libération du 27/03/2020)

Il s’agit d’une expérience collective, très personnelle. Comment nous sentons-nous dans notre lieu de confinement ?

Selon les expériences partagées, la première approche semblait être le rangement, le tri et le nettoyage. Et ensuite ?

Quels seraient les points positifs et négatifs de notre logement ? Est-ce que nos besoins évoluent et, si oui, de quelle manière ? Quelles sont les activités qui peuvent y êtres pratiquées ? Comment créer des espaces d’isolement si besoin et des espaces pour être à plusieurs ? Pouvons-nous réaliser des adaptations, améliorer le confort par exemple ? Quels sont les espaces qui nous semblent indispensables ? Quelles seraient les modifications que nous souhaiterions réaliser après la sortie du confinement ?

La période de confinement peut être l’opportunité d’expérimenter des aménagements éphémères et ludiques avec du mobilier, des plantes, des tissus, des équipements et les matériaux sur place…